dimanche 6 février 2011

Constat d’enseignants du Nouveau-Brunswick francophone au sujet de la séquence didactique comme outil d’enseignement et d’apprentissage du français en milieu minoritaire

D’un point de vue général, l’expression « séquence didactique », ainsi que l’indiquent les auteurs de l’article « programmation didactique » dans le Dictionnaire des concepts fondamentaux des didactiques (Reuter, 2007) est rattachée à un mode d’organisation des apprentissages dans le temps, autour d’un contenu déterminé isolable, sous
forme d’un enchaînement de situations.

« une séquence didactique est un ensemble d’activités scolaires organisées de manière systématique autour d'un
genre de texte oral ou écrit »

Elle est composée de cinq éléments : une mise en situation, une
production initiale, un ensemble d’ateliers touchant aux caractéristiques communicatives et linguistiques de l’objet
ciblé, une production finale ainsi qu’une démarche d’évaluation intégrée à l’apprentissage (évaluation diagnostique,
formative) et finale (évaluation sommative).

Aux dires des enseignantes, la séquence didactique exerce un réel pouvoir d’attraction auprès d’une très
grande majorité d’élèves et cela, pour diverses raisons : le projet de communication lui-même (par exemple, l’entrevue
ou la brochure d’information); l’originalité de l’objet travaillé, son intérêt et son utilité dans la vraie vie; les modalités de
travail : en équipes, en ateliers, au laboratoire d’informatique, hors classe; les ressources sollicitées, comme par
exemple, les parents, les anciens élèves de l’école, un éditeur de la région, la direction d’un hôpital pédiatrique, le
responsable de la radio communautaire.

Comme enseignant, on a réalisé que l’élève a un rôle à jouer dans son apprentissage, et
on le fait jouer beaucoup plus qu’on le faisait d’habitude.

Également, selon les participantes, la motivation des élèves, leur contrôle sur la tâche et leur engagement sont accrus.

En ce sens, la séquence didactique semble faciliter la mise en œuvre d’une démarche de différenciation pédagogique, comme l’avancent Dolz, Noverraz et Schneuwly (2001). Toutefois, toujours selon les participantes, certains élèves forts éprouvent davantage de mal à entrer dans une démarche d’apprentissage plus inductive et plus collective.

Les participantes considèrent également la séquence didactique comme un outil d’enseignement efficace.
Pour eux, la séquence n’est pas seulement une façon de planifier l’enseignement d’un objet langagier ou de respecter le programme d’études, mais aussi un outil qui permet une observation plus fine des compétences et des progrès des
élèves par eux-mêmes et par l’enseignant.

en référence à : http://www.ustboniface.mb.ca/cusb/reefmm/documents/v5n2lafontaine.pdf (afficher sur Google Sidewiki)

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